Adénopathies médiastinales : profil étiologique - 11/01/17

Les adénopathies médiastinales dominent la pathologie médiastinale par leur fréquence et par les difficultés du diagnostic étiologique. Le but du travail est de déterminer le profil étiologique des adénopathies médiastinales.

À travers une étude rétrospective portant sur 60 patients hospitalisés au service entre janvier 2012 et juillet 2016.

La moyenne d’âge est de 54 ans (17 à 72 ans) avec une prédominance féminine à 66,6 %. Le tabagisme chronique a été retrouvé dans 41,6 % des cas et le contage tuberculeux récent a été noté dans 16,6 % des cas. Les signes cliniques ont été dominés par la dyspnée dans 75 % des cas, la douleur thoracique dans 43,3 % des cas. L’examen clinique a retrouvé des adénopathies périphériques dans 33,3 % des cas, des lésions érythématosquameuses dans 13,3 % des cas, un syndrome d’épanchement liquidien dans 10 % des cas et un syndrome cave à sa phase d’état dans 8,4 % des cas. La tomodensitométrie thoracique a retrouvé des adénopathies médiastinales chez tous nos patients dont 26,6 % des cas ont été nécrosées, associées à une PID dans 15 % des cas et à des nodules pulmonaires dans 16,6 % des cas. Le diagnostic histologique est porté par biopsie sous médiastinoscopie dans 50 % des cas, biopsies ganglionnaires périphériques dans 33,3 % des cas, les biopsies bronchiques dans 11,7 % des cas et ponction biopsie pleurale dans 5 % des cas. Les adénopathies médiastinales ont été d’origine tuberculeuse dans 43,3 % des cas, lymphomateuse dans 23,4 % des cas, sarcoïdienne dans 21,7 % des cas et métastatique dans 11,6 % des cas. L’évolution a été bonne dans 75 % des cas.

On constate de cette étude les difficultés du diagnostic étiologique des adénopathies médiastinales qui reste dominé par la tuberculose dans notre contexte malgré la stratégie de lutte antituberculeuse.